Mais n'anticipons pas !
Après notre première et (pour moi) si mémorable rencontre, nous nous sommes revus trois fois, une fois par quinzaine en gros !
Pour ce qui me concerne je le "dégusterais" bien tous les jours et je me ferais bien "déguster" par lui de même, mais bon ; d'après lui si on se voit trop souvent, on va tomber dans la routine, il me dit se lasser très vite de ses conquêtes : au moins c'est clair, même si c'est un peu dur à avaler !
Puis est arrivée la période des fêtes de Noël, sa "panthère" et mon époux (vantable) se trouvent être en vancances et... pas en même temps !
Entre Noël et Nouvel An chez moi, durant deux semaines après le Nouvel An chez lui ! En fait on ne pourra pas se voir la semaine précédent les vacances de mon mari, ni celle suivant celles de sa femme, ce qui fera 5 longues semaines ! Interminable !!!!!
Pourtant, à la maison, j'ai de quoi m'occuper l'esprit ! Mon mari ne "digère" toujours pas mon infidélité, il ne peut pas et ne veut pas admettre qu'il puisse y être un tant soit peu pour quelque chose. Il alterne les périodes d'abbatement et celles de violence : c'est usant !
Comme il n'arrive pas à dormir, obsédé qu'il est par la vision de mon corps dans d'autres bras, il déboule à n'importe quelle heure dans ma chambre, alors que je dors du sommeil du juste (eh oui ! Etonnant non ?), il tape dans les portes, dans les murs, il balance des objets par terre, il se demande encore et toujours comment j'ai pu "lui" faire "çà", et comme il n'est pas prêt à se remettre en question, il ne trouve bien sûr pas la réponse !
Episode plus violent entre Noël et Nouvel An, alors qu'il recommence sa sempiternelle litanie à ce sujet, il s'approche de moi avec des yeux fous, me saisit à la gorge et commence à serrer.
Comme toujours avec lui et depuis le début de cette histoire, je reste imperturbable, il me fait mal, mais je sais que je ne dois montrer aucune émotion, l'indifférence est ce qui le déstabilise le plus : donc... rester stoïque !
Il continue à serrrer un moment, je le regarde droit dans les yeux sans manifester aucune émotion (pas simple en l'occurrence je vous prie de le croire), quelque chose "percute" là haut dans la petite chambre de bonne de son cerveau et... il me lâche !
Ouf ! Il était temps ! Voilà une expérience fort peu agréable, je passe à côté de lui et monte dans ma chambre sans un mot.
Un quart d'heure plus tard, il monte à son tour, il "toque" avant d'entrer dans ma chambre, il est en larmes, il s'en veut d'être aussi violent (mais il faut dire que "j'ai fait fort hein ?"), il me demande pardon, il m''aime trop, il ne veut pas me perdre, et "comment j'ai pu lui faire çà ?" (tiens, tiens il y avait longtemps !),et "il faut qu'on essaye de recoller les morceaux", et "pour les gamins, ils sont déjà complètement "déglingués, inutile d'en rajouter" ("déglingués" ??? Paroles d'amour paternel ??? Curieux !).
Deux jour plus tard, il m'enverra une carte virtuelle de linternaute, une carte "je suis nul" pour s'excuser encore de cet épisode.
Le plus terrible, c'est que je vois sa souffrance, je la comprends aussi (si, si) mais je m'en fous !!!
Dans ma tête je suis déjà passée à autre chose et je n'espère qu'une chose, c'est qu'il prenne la décision de ce divorce dont il me menace à tout bout de champ, convaincu qu'il est que je resterai pour le confort financier qu'il m'apporte !
Décidément, il n'a rien compris ! L'être humain est composé d'affectifs et les câlins d'un billet de 500 ne valent pas les bras d'un "beau guerrier" !!!!
Ah ! Mon beau guerrier justement, impossible de le contacter pendant tout ce temps, impossible d'avoir son "soutien moral" ; je sais qu'il ne veut pas que je lui téléphone car, Madame a des horaires protéïques et il serait fâcheux que je l'appellasse à un moment où elle serait à ses côtés.
Je ne veux rien faire qui puisse lui déplaire ou surtout le mettre en difficulté, ce serait pour le coup qu'il me larguerait et çà je ne le veux sous aucun prétexte ! Vous pensez bien ! En outre, je n'ai jamais été une nana chiante, c'est d'ailleurs pour çà que mon mari m'a épousée, alors je ne vais pas commencer avec lui !
A mi-janvier, enfin, on se retrouve ! J'ai une ENORME faim de son corps, de ses caresses, et je replonge avec délices dans les merveilles de la jouissance !
Pour créer un lien entre nous, et inspirée que je suis par son corps et son savoir faire, je me suis mise à lui écrire de longs poémes érotiques et des "fantasmes", petits quatrins parfois libres qui le ravissent.
Il prend plaisir à lire ma prose dont il se sait la "muse" et çà l'amuse ! Il me dit que je le réconcilie un peu avec les "intellos" qu'il a toujours fui comme la peste !
Grosse surprise le 14 février, il m'envoie une carte virtuelle pour la St Valentin ! Une carte de "linternaute" qui dit : "plus j'en mange, plus j'ai faim !".
Je fonds en larmes, je m'y attendais si peu ! Il est très prévenant quand nous sommes ensembles, mais si "absent" en dehors de çà, c'est toujours moi qui sollicite, alors, vraiment, je ne m'attendais pas à celà !
Il me dit, il m'écrit, qu'il tient à moi, qu'il a une "grosse tendresse" pour moi ! Que c'est bon à lire !!!!!
Ceci étant il ne faut pas que je m'emballe ! Notre relation est purement sexuelle même si elle n'est pas dénuée d'affectif, les choses ont été claires dès le départ : NO FUTUR ! Alors on se calme Anaé, on se calme !!!!!! Mais bon, j'ai quand même le coeur qui explose là !
Petite parenthèse sur un détail surprenant, en passant : quand j'ai rencontré mon beau guerrier, j'étais ménopausée depuis un an, peu après nos ébats, j'ai eu un retour de règles tout à fait inattendu, en novembre et en décembre, puis rien en janvier (pendant les vacances de nos conjoints), puis retour dès nos retrouvailles et ainsi en alternance selon nos périodes d'ébats et nos périodes d'abstinence : étonnate nature non ? Cette alternance a toutefois rendu l'âme lors de nos deux mois et demi de séparation de cet été : je suis de nouveau ménopausée et pour de bon semble-t-il !
Bref ! Entre temps, mon mari a accepté de voir un psychiatre, il s'y est rendu le 2 janvier, celui ci lui a filé une bonne dose d'antidépresseurs ; du coup, le climat ambiant est devenu plus calme ! Ouf ! Il était temps !
Il m'avait demandé d'arrêter mes "conneries" et, en dehors de ma première rencontre avec lequel j'étais devenu très copine comme je l'ai déjà raconté, et de mon beau guerrier bien évidemment, j'ai coupé tous les contacts et je suis sage à la maison ! Je ne me connecte jamais quand il est présent, sachant que la seule vue de mon ordinateur allumé lui inflige une souffrance terriible !
Mon travail universitaire en pâtit d'ailleurs, je n'ose plus travailler en sa présence et mes cours et mes travaux pratiques prennent du retard ! Si çà continue comme çà,, c'est pas gagné pour le Master 1 !
Deuxième quinzaine de février, je reçois un appel d'une de mes camarades de fac :
-"tu es en ligne là ? Parce que je papote avec toi sur MSN mais tu me poses des questions bizarres ?"
Non, je ne suis pas en ligne, je suis au boulot et nos postes sont verrouillés, on ne peut pas télécharger MSN. Je lui dis de couper le dial, ce qu'elle fait et je reste septique : qu'est ce qui se passe encore !
Le soir, mon mari partit, je me connecte :
- "Salut ma Poule ! Alerte sur MSN !"
C'est mon superpote du premier contact. Allons bon ? Lui aussi !
Quelqu'un s'est connecté en tant que moi, et comme je suis sous pseudo comme tout le monde, a cherché à en savoir plus sur ma véritable identité !
La connection venait de mon poste, donc, une seule et unique option possible : mon mari !
Pourtant j'ai mis un mot de passe ! Comment a-t-il fait ? J'ai longtemps supposé qu'il avait fait appel à un copain informaticien pour "casser" mon mot de passe, mais à l'usage, il me semble plutôt que, profane dans le domaine de la confidentialité informatique, j'avais omis d'interdire le partage des fichiers avec le compte "invité" que j'avais laissé ouvert !
C'est bien lui ! Il me refait un "pétage de plombs" en bonne et due forme, surtout quand il a vu que j'avais envoyé des mails à H., le contact-copain de Limoges dont il reste persuadé qu'il est toujours mon amant !
Moi, j'ai les boules ! Il a encore fouillé dans mes affaires, il me refuse toujours le droit d'avoir une vie en dehors de lui, d'exister par moi même ! Il veut trouver des choses ? Eh bien, il va en trouver !
