Concours

Jeudi 8 juin 4 08 /06 /Juin 23:55

Ainsi donc, malgré mon allure excentrique et mes kilos en trop, j'avais des contacts !

Le tout premier habitait Limoges, nous avons échangé quelques dials, il était '"homme au foyer", avait eu quelques déboires et se retrouvait dans mon ressenti de transparence et de non-existence, mais côté mec !

Il avait besoin de tendresse, moi aussi, alors on s'est donné rendez vous à Tours.

Il faut dire que, à cette époque, mon plus jeune fils travaille à Tours, et qu'il y a un studio. J'ai un double des clés, parce que, en fonction des horaires de cours à la fac, il m'arrive d'y dormir. En outre, une semaine sur deux, mon fils termine le jeudi et rentre donc au domicile familial, ce qui libère le studio.

Nous avions décidé le Limougeot et moi de déjeuner ensemble, puis d'aller au studio nous donner de la tendresse, l'éventualité qu'il y passe la nuit complète avait même été évoquée !

Le rendez vous était aux Halles à Tours, et j'y allais à la fois excitée et inquiéte, comme une ado à un premier rendez-vous ! Il m'avait envoyée une vague photo qui me montrait rien du tout, je ne savais donc trop qui j'allais trouver.

La encore, ce fut un choc ! Le genre campagnard mal dégrossi, avec horreur suprême une denture abominable ! Quand il m'a vu, il a fait mine de partir, mais il s'est retenu, apparemment, je n'étais pas non plus ce qu'il attendait ! On s'est fait la bise et on s'est dirigé vers un petit resto.

De toute évidence aucun de nous ne correspondait à l'image que s'en était fait l'autre ! Le déjeuner fût sympa quand même, puis nous avons visité le Musée du Compagnonnage à Tours. C'était un manuel et il a beaucoup apprécié la qualité des "chefs d'oeuvre" présentés. Nous nous sommes arrêtés en terrasse boire une bière, il faisait beau et nous attendions patiemment 17 heures que mon fils ait repris le train pour la maison, laissant le studio disponible.

17 heures, nous sommes passés à la douche et enfin, nous voici l'un contre l'autre dans le studio, nos corps sont émus et tremblent ! Toute la tendresse qui nous fait défaut dans nos foyers se répend et nous enveloppe. Le ressenti est très intense, mais pourtant le coeur n'y est pas !

Moi qui adore les baisers, je suis incapable d'embrasser cette bouche sinistrée, alors je vise plus bas et j'entreprends une fellation, exercice auquel je ne me suis plus livrée depuis bien longtemps, mais bon, hein, c'est comme le vélo... çà ne s'oublie pas !

En effet, le gars ne tient pas 2 minutes et se lâche dans ma bouche ! Tiens ! J'avais oublié que çà avait ce goût là ! Il entreprend ensuite quelques caresses à mon endroit, mais vraiment le coeur n'y est pas ! Inutile d'insister, on abrège, il est penaud, lui qui avait envisagé la nuit complète me dit au revoir et file comme un voleur à même pas 18 heures !

Drôle d'expérience ! Tristes plaisirs, si tant est qu'on puisse considérer qu'il y ait eu du plaisir !

Tant pis, je me couche et je dors ! Il y en a d'autres qui m'ont contactée, pourvu qu'ils ne soient pas tous comme çà !

Ceci étant dans les jours qui ont suivis, j'ai eu à nouveau ce gars en dial, il se confondait en excuses, il était terriblement désolé de m'"avoir loupée" comme il disait, en fait il a fini par m'avouer qu'il avait davantage l'habitude des petits gabarits et que ma "masse" l'avait impressionné ! Voilà qui en mettait à nouveau à coup à l'image que j'avais de moi même, mais bon....

Pourtant malgré tout, on s'estimait et on est devenu super potes ! Aujourd'hui encore c'est vraiment un ami, un vrai, sur qui je peux compter et ce d'autant plus facilement qu'on sait l'un comme l'autre qu'il n'y aura jamais rien de plus entre nous, même pas une aventure, on a déjà donné et comme disent les jeunes : c'est mort !!!!

Le second contact habitait à une trentaine de bornes de chez moi, il bossait dans une entreprise de lavage de voiture et on s'est rencontré là bas la première fois. Il m'a lavé ma voiture, elle était impeccable ! Il devait partir une semaine en vacances et on devait se recontacter à son retour !

La première entrevue  n'avait pas été aussi chaleureuse que le laissaient supposer les dials que nous avions échangés, de toute évidence lui aussi avait été surpris par mon gabarit, mais bon, rendez vous était pris quand même il ne me restait plus qu'à patienter jusqu'au 17 octobre !

A son retour de vacances, aucune nouvelle, aucune confirmation de le rencontre du 17. Après quelques jours, je suis remontée à la station de lavage. Il a été surpris certes, mais il a fait bonne figure, il m'a raconté une histoire d'ordinateur planté : bref, selon lui rien de changé ! Pourtant je ne le sentais pas, et çà n'a pas loupé, le 15 j'ai reçu un mail me disant qu'on ne se verrait pas, ni le 17, ni jamais, qu'il avait d''autres chats à fouetter ! Et il a même carrément disparu du site de MSN Rencontres

 

 

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Jeudi 8 juin 4 08 /06 /Juin 02:18

Ainsi donc ce 5 septembre 2005 à 19 h 30, je suis devant mon ordinateur en train de papoter avec des camarades de fac, quand une fenêtre s'ouvre et me signale qu'on demande à entrer dans mes contacts.

Mon fils cadet utilise aussi cet ordinateur, il a déjà une liste de contacts impressionnante et, bêtement je l'avoue, je pense qu'il s'agit d'un de ces copains qui s'est trompé.

J'accepte donc la demande et je prends le contact en demandant à qui j'ai affaire, sachant que deux des copains de mon fils venaient d'avoir MSN, j'interrogeais donc sur les deux options possibles. Après quelques échanges, il semblait tout à fait évident que je m'étais fourvoyée : il ne s'agissait pas d'un gamin, mais d'un adulte de 43 ans. Nous avons commencé à discuter, il s'appelait JB, il était musicien, jouait dans un orchestre amateur de jazz manouche, il habitait près de Narbonne.

Le feeling est passé et nous nous sommes retrouvés chaque jour, au hasard de nos disponibilités.

Rapidement nos échanges ont commencé à devenir chauds, puis très chauds, pour tourner rapidement au torride !

Moi qui n'avait jamais regardé un autre homme que mon mari depuis que je le connaissais, et qui n'avait même jamais envisagé quoi que ce soit d'autre que ma vie avec lui ; voilà que j'étais troublée, perturbée et pour tout dire excitée par ce que cet inconnu à l'autre bout de la France me disait !

De toute évidence le sexe était sa préoccupation majeure, mais il appréciait aussi mon esprit et même si ses réactions me semblaient parfois déroutantes, je prenais grand plaisir à nos échanges.

Après une semaine d'échanges épistolaires, il m'a demandé si j'avais une cam, mon fils en avait installée une, alors on s'est "branché", je n'ai jamais vu son visage en cam, il ne montrait toujours que son ventre et son sexe.

La première fois, çà m'a fait rire, je trouvais curieux qu'un homme se dise trop timide pour montrer son visage ou faire entendre sa voix, mais n'hésite pas à exhiber ainsi la partie la plus secrète de son anatomie. Puis il a commencé à se caresser en me demandant de lui montrer mes seins, génée j'ai d'abord refusé (après tout je n'avais jamais fait cela de ma vie, je n'imaginais même pas que çà puisse se faire), puis je me suis dévoilée.

Il a ensuite voulu voir mon sexe, au départ j'ai refusé, j'avoue que son manège m'excitait, après tout ma libido dormait depuis tant d'années, cette étonnante rencontre la réveillait d'un coup et elle ne demandait qu'à s'extérioriser, alors, la fois suivante, j'ai accepté de dévoiler mon intimité et nous nous sommes caressés de concert.

J'avoue que j'ai pris un plaisir délicieux à ce contact avec moi même ! Depuis si longtemps mes seuls contacts avec mon sexe n'était que des soins d'hygiène. J'avais oublié la subtile sensibilité du clitoris, la soyeuse douceur des lèvres et la sensation de chaleur humide du velours vaginal.

Sensations oubliées qui revenaient par le truchement improbable de ce "squatteur" virtuel qui savait si bien "chauffer" mes sens par ses paroles et ses actions à distance.

Nous avons ainsi communiqués pendant deux semaines : deux semaines intenses, torrides, où la très sage épouse et mère se dissolvait dans les délices de la lubricité virtuelle, par des caresses masturbatoires jouissives et savoureuses.

On peut se poser la question de savoir si ce genre de relation sexuelle irréelle, c'est aussi "tromper". Pour ma part je dirais que non puisqu'il n'y a pas de contact physique, et je pense aussi que chacun d'entre nous à en lui une part de fantasme qu'il peut assuvoir peut être de cette façon, sans que çà porte à conséquence.

Quoi qu'il en soit, cette relation me grisait, je me sentais désirable et désirée : une sensation que je n'avais plus ressentie depuis près d'un quart de siècle !

Et puis, il m'a dit qu'il fallait absolument qu'on se voit, que c'était vraiment trop bien entre  nous et il m'a demandé ma photo !

Je lui ai envoyée celle ci, elle avait été prise lors d'une 'tite bouffe entre étudiants et elle me paraissait sympa !

C'est alors que le ciel m'est tombé sur la tête !

Il m'avait pourtant vue en cam, bon, pas entière certes ! Mais, là il a tout arrêté net ! Il m'a dit que je ne correspondais pas du tout au style de nana qu'il avait l'habitude de fréquenter et que, ben, il faudrait peut être que j'essaye de "m'arranger", que mon look ne correspondait pas à ce que j'étais vraiment, intrinsèquement, qu'il coupait le contact et qu'il me souhaitait bonne chance pour la suite !

Le choc ! Comment ? J'étais donc à ce point irregardable ? Un monstre ?

J'en ai pleuré toute la nuit ! Comment pouvait-il faire çà après ces jours et ces nuits torrides que nous avions passés en dials ?

Il fallait que je sache !

Alors je me suis inscrite sur MSN rencontres, ce site était dans la barre d'outils de MSN et je n'en connaissais pas d'autre, alors j'ai payé pour 3 mois et j'ai mis la même photo, comme çà... pour voir... voir si quelqu'un prendrait contact... si quelqu'un pouvait quand même me trouver désirable. Ma libido réveillée me mettait dans un état d'excitation permanent difficile à gérer, çà partait dans tous les sens et c'était terrible !

Tant d'années sans plaisir, et là, il fallait que je me caresse tous les jours, j'en avais besoin, un vrai besoin physique, sinon j'étais mal, si mal !

Les premiers jours sur MSN rencontres n'ont rien donné et puis bientôt un contact, puis deux, sept en tout ! Peu de choses me direz vous et pourtant, dans l'état où j'étais, sept hommes qui s'intéressaient à moi, c'était inespéré et çà m'a fait un bien fou !

Un peu de baume sur la plaie béante laissée dans mon âme par celui qui m'avait réveillée, comme on disait dans le temps "séduite et abandonnée" (lol)!

Parallèllement à celà, une grosse prise de conscience se faisait sur mon allure ! Quelle était la situation : je pesais 114 kilos, mes genoux me faisaient sentir chaque jour que çà ne leur plaisait pas du tout ! J"avais de la tension, du cholestérol, tout exercice m'était pénible, j'étais par ailleurs trop excentrique, trop "voyante" ! Bon, il fallait réagir !

Première chose : un peu de sobriété dans mes vêtements et ma couleur de cheveux ! Je suis passée du roux au brun et j'ai repris des tenues plus féminines !

Ensuite, en analysant mon alimentation, il était évident que je mangeais trop, beaucoup trop, je me "remplissais" (merci les études de psycho), je comblais un vide... un vide affectif !

De fait, chez moi, je ne suis plus que la bonne de mes "hommes" ! Pour mon mari, comme pour mes fils, je suis totalement transparente, d'ailleurs la plupart du temps ils n'écoutent pas ce que je dis, ils ne me répondent pas quand je parle ! Tout leur petit confort est assuré, tout leur univers tourne rond et moi je suis soluble dans leur atmosphère ! Quelle terrible impression de celle de n'être pas tout en étant là ! Le seul qui me manifestait de l'affection était mon fils cadet, mais là, mon mari a à moitié pété un câble en voyant le gamin me faire un câlin alors qu'il a 16 ans et il lui a ordonné de "lâcher sa mère" parce qu'il n'est plus un bébé ! Comme s'il  y avait un âge pour la tendresse ! Pppffffffffffffff ! Encore une grosse erreur de jugement ! Non seulement il ne s'occupe jamais des gamins, ni de moi d'ailleurs, mais quand il le fait, c'est pour faire de l'autoritarisme mal placé ! Surtout ne rien dire, ne pas intervenir, ne pas dénaturer l'image du père par un conflit !

Bref !

J'ai donc réduit mon alimentation, sans anneau gastrique, ni régime draconnien, non, à ma façon, en mangeant de tout pour éviter les frustrations qui font foirer les régimes (je le sais, j'en ai fait des tas et à chaque fois que j'ai craqué, j'ai repris plus que je  n'avais perdu), juste en jouant sur les quantités ; et çà a très vite donné des résultats !

Au jour d'aujourd'hui, en 7 mois, j'ai perdu 30 kilos, je n'ai plus de tension, ni de cholestérol, sans fatigue, ni frustration, je suis stable et en pleine forme !

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Mercredi 7 juin 3 07 /06 /Juin 21:38

N'ayant donc pas la possibilité de faire évoluer ma carrière à ma guise, je décidais donc de faire autre chose : mais quoi ?

Quand j'étais en classe, j'étais super bonne en sciences naturelles et en biologie. J'aurais aimé devenir chercher en bio, mais bon : pas assez bonne en maths ! J'avais très envie de reprendre des études, mais dans ce domaine, çà supposait 10 ans  d'études, et 10 ans (à condition de ne redoubler aucune année) quand on en a déjà 47 ans, çà laisse supposer qu'on n'aura jamais l'occasion de pratiquer ; or, je souhaitais pratiquer !

Je décidais donc de reprendre quand même des études, mais sur un cursus moins long. Je me suis toujours intéressée aux gens, alors pourquoi pas la psycho ?

Petit problème : pour aller à la fac, il faut le BAC. Qu'a cela ne tienne ! Le nouveau principe de la validation d'acquis m'a permis d'y accéder après quelques démarches administrativements pénibles, mais bon...

Et me voici donc admise en première année de psychologie. Pour quelqu'un qui n'avait même pas été au lycée : tout un univers à découvrir ! Et une sacrée marche à monter !

Pourtant je ne me la suis pas jouée, j'étais une étudiante comme une autre et de ce fait les étudiants m'ont bien acceptée, tout de suite !

Par contre, du côté de mon mari, çà ne l'a pas fait du tout ! Déjà que je travaillais, voilà que maintenant j'avais la prétention d'utiliser de nombreuses heures à reprendre des études ! Comment allais-je faire pour aller poster son courrier, puisque je ne serais plus disponible pendant les heures d'ouverture de la poste ? Et qui allait réceptionner les colis qui lui étaient destinés si je n'étais plus à la maison ? Et qui serait à sa disposition pour assurer l'intendance selon ses besoins ?

S'en est suivi un travail de sape et un pilonage systématique et permanent pour me décourager. Pas un jour où il ne me fasse remarquer que çà ne servait à rien, que je n'avais pas besoin de çà, que j'étais trop vieille, que c'était idiot, que du coup je négligeais ma famille et mes enfants, que çà lui posait des problèmes pour ses petites affaires (courriers, colis, etc.... ). Une fois encore, aucun respect pour mes désirs. Bref, un harcèlement permanent et dissuasif, qui, alors que je dois dire que j'en bavais pour jongler avec toutes mes contraintes, m'a plutôt incité à serrer les dents et à poursuivre sans me laisser décourager ! Et pourtant, j'en ai pleuré plus d'une fois dans mon lit, de rage impuissante et de découragement ; mais une fois le petit matin revenu, je repartais de plus belle et avec une force nouvelle !

Et çà a été ainsi pendant les trois premières années de mon cursus, années au cours desquelles, je suis passée sans redoublement tant bien que mal, avec à chaque période précédant les partiels, un harcélement et un sabotage systématique de mes périodes de révisions. Par exemple mon mari prenait une semaine de vacances, juste la semaine précédant les partiels, il se faisait inviter à droite ou à gauche et me reprochait de le laisser "tout seul comme un con" quand je refusais de l'accompagner pour pouvoir réviser !

C'est aussi la période où nous avons fait chambre à part !

En effet, j'ai un mari qui ronfle énormément, très fort, personne ne peut dormir avec lui, il fait des apnées et quand il "redémarre" le nombre de décibels déployés est impressionnant. J'ai le sommeil assez léger et ses ronflements m'ont souvent génée, mais quand j'essayais de lui en parler, en particulier pour les apnées (on sait que c'est dangereux pour la santé) il me disait qu'il se sentait très bien et que lui çà allait comme çà, que çà ne l'empêchait pas de dormir, il n'en avait strictement rien à fiche !

En outre, ce qui me devenait tout à fait insupportable, c'était cette façon qu'il avait de me "sauter dessus" en pleine nuit, parce qu'il avait une envie, sans aucun respect pour mon sommeil, de faire sa "petite affaire" vite fait et de s'endormir du sommeil du mâle apaisé, alors que moi, pour le coup je n'arrivais pas à me rendormir !

En général, je me couchais la première de façon à m'endormir avant lui et que ses ronflements ne me gènent pas pour trouver le sommeil. Mais, soit qu'il me réveillait comme j'ai dit pour se "vider les couilles", soit il me réveillait par ses apnées, bref, avec le boulot et les études, j'avais besoin de mon côtat de sommeil, alors je me levais pour aller dormir dans la chambre d'amis ! Après plusieurs mois où il m'a retrouvée dans la chambre d'amis chaque matin quand il était là, on a engagé une discussion à ce sujet. Notre chambre étant aussi mon bureau, et lui dormant jusqu'à midi passé, il m'était impossible de faire un quelconque travail à l'ordinateur quand il était là, aussi, il a donc finalement proposé d'aller dormir dans la chambre d'amis.

"Et pour les câlins ?" m'a-t-il demandé. "Je ne ferme pas ma porte à clé" ai-je répondu. Mais de ce jour, à mon grand soulagement,  il n'est jamais venu dans ma chambre ! Cela fait trois ans et çà me convient !

Il parait qu'on ne vient pas à la psycho par hasard ! Peut être ! Quoi qu'il en soit, au cours de mes études, j'ai eu des cours qui m'ont parlé, comme on dit ; j'ai découvert des choses sur moi même que je ne soupçonnais pas, des portes se sont ouvertes qui m'ont permis de comprendre certains malaises, certaines blessures que je portais en moi, et il m'est arrivé d'éclater en sanglots, seule dans ma voiture, après un cours qui m'avait particulièrement interpellée. Il y a eu des fois où je me suis vraiment sentie très très mal, mais l'avantage des cours, c'est qu'en même temps qu'on vous décrit les symptômes, on vous donne également les possibilités de solutions.

Donc, au bout de ces trois premières années, j'étais mieux dans ma tête, je m'extériorisais un peu plus, quoi que de façon un peu exubérante, mes cheveux étaient teints en roux vif, presque rouge et je m'habillais "originale". Un énorme besoin de sortir de ma peau d'épouse et de mère modèles pour tenter de me retrouver, quoi que encore maladroitement.

 

 

Mes camarades de fac m'avaient aussi fait découvrir MSN. Un merveilleux outil de communication que j'ignorais totalement et qui nous permettait des échanges amicaux, mais également des transmissions de cours ou d'infos.

Et ce médium n'a servi qu' à celà, jusqu'au 5 septembre 2005 à 19 h 30, moment où un inconnu a demander à entrer dans ma liste de contact, sans que je sache d'où il venait.

 

 

 

 

 

 

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Lundi 24 avril 1 24 /04 /Avr 11:20

Ainsi donc, après ces 10 années, une première prise de conscience s'est produite !

Ras le bol d'être à la maison !!!! Très indépendante de nature, je n'avais jamais souhaité cela et çà me devenait insupportable ! Surtout la dépendance financière ! Pourtant ce n'est pas parce que mon mari me brimait ou me surveillait de ce côté, pas du tout ! Au contraire, il m'a toujours laissé toute sa paye et n'a jamais vérifié le moindre compte ! Non, c'est juste pour moi, dans ma tête quelque part, j'ai besoin de me sentir indépendante, même un tout petit peu !

En outre, j'ai une sainte horreur des tâches ménagères, en particulier le repassage, et même si je les ai assumées totalement, alors que j'aurais préféré payer quelqu'un à en faire une partie plutôt que de les faire moi même. Du coup ce qui était indécent de la part d'une personne au foyer et qui n'a donc rien d'autre à faire, devenait acceptable de la part de quelqu'un qui avait un emploi !

Alors je me suis dit que j'allais chercher du boulot. Quand j'en ai fait part à mon mari, il n'a pas été d'accord du tout, mais alors pas du tout ! Il m'a fait remarquer que nous n'en avions pas besoin, que de toute façon je ne pourrais avoir qu'une paye minable et surtout, surtout : que les enfants avaient besoin de moi et que je ne pouvais pas les "abandonner" comme çà !!!!!!!

Les enfants étaient à l'école la journée, je voulais trouver un job à mi-temps, je voyais mal en quoi ils auraient pu se sentir "abandonnés" à partir du moment ou j'étais là pour les récupérer à la sortie de l'école. D'autant qu'ils allaient déjà à la cantine, non pas parce que  j'avais souhaité me débarraser d'eux, mais par choix personnel de leur part : ils voulaient rester avec leurs copains !!!!

Je me suis donc pointée à l'ANPE, en me disant béatement que cet office public était chargé de trouver du boulot aux gens ! Grave erreur !!!  -mdr-

Il faut dire qu'à l'époque où j'avais quitté le monde du travail pour me consacrer à ma progéniture, il était facile de s'employer ; je l'avais fait sans problème, allant même jusqu'à pratiquer les intérims pendant trois ans par choix personnel, tant j'aimais aller d'un endroit à un autre, voir des gens, des lieux, des travaux différents ! Très adaptable, j'étais spécialisée sur les missions de courtes durées, du genre : remplacer une seule journée, une standardiste dans une grosse boite où on ne connait personne ! J'aime autant vous dire qu'il ne faut pas trainer à se mettre dans le bain !

Bref ! Je me suis donc pointée à l'ANPE avec mon pédigree, et là : grosse baffe dans la figure !

Plus de 40 ans : premier péché mortel !

Un simple BEP de secrétariat (même si celui de 1973 vaut bien un BAC pro de maintenant) : deuxième péché mortel, "tout le monde exige le BAC et peut importe votre pratique !"

"Votre pratique justement, parlons-en ! Voilà 10 ans que vous ne travaillez plus, vous n'êtes plus dans le coup ! Bien sûr vous avez fait du secrétariat bénévole pour des associations, mais vous n'étiez pas rémunérée, ce n'est pas du travail ! (étonnant non ?)" : troisième péché mortel !!!!

La personne qui m'a reçue a tout fait pour me convaincre du bonheur de pouvoir rester chez soi à élever ses enfants et a été tellement motivante, qu'en sortant de là, si j'avais été suicidaire, je serais allé me jeter dans la Loire !!!!!

J'ai donc décidé de me débrouiller par moi même. J'avais eu la responsabilité de différents services, quand j'ai rencontré mon mari j'étais secrétaire de direction, mais je ne demandais pas forcément à retrouver un poste de ce genre de suite, je ne demandais qu'à faire mes preuves et, par un concours de circonstances sur lequel je ne m'étendrais pas, j'ai obtenu un CDD de 22 jours dans un commune proche de la mienne.

Période courte s'il en est, mais au cours de laquelle j'ai travaillé comme je l'avais appris dans le privé, vite, bien (oui les chevilles çà va merci, mais pourquoi me sous-estimer, je sais comment je bosse ?) et surtout j'ai pris des initiatives ! Toutes choses qui ont suffit à me faire remarquer et à obtenir par la suite un recrutement sans concours ! (quand même !) -lol-

J'avais donc repris pied dans le monde du travail, par la petite porte, mais avec la satisfaction de recommencer un peu à exister, même si mon salaire était (et est toujours) ridicule.

Une fois dans la place et titularisée, j'ai entrepris de passer des concours d'abord pour "faire avancer les schmilblick" de ma carrière toute neuve et aussi, et surtout, parce que je venais d'avoir connaissance de mon potentiel intellectuel,et oui, çà peut sembler idiot, mais jusqu'àlors j'étais persuadée d'être très limitée de ce côté et ce, bien que, comme je l'ai dit, j'avais réussi à accéder à des postes à responsabilités.

En fait tout est venu de mon fils cadet. Il a toujours été très malheureux à l'école, traumatisé (non, non, le mot n'est pas trop fort !) par une instit de CP qui l'a démoli, il a toujours eu une scolarité douloureuse et là, il arrivait au collège ! Les instits successifs m'avaient toujours dit qu'il "n'était pas fini !", ceux du collège ont voulu le prouver en me demandant de lui faire passer un test de QI pour voir son niveau de débilité.

Surprise ! Le débile est en fait un "surdoué" ! Aïe ! Croyez moi, ce n'est pas plus facile à gérer, surtout quand la découverte est tardive et le gamin "cassé" !

Ceci étant, cela m'a interpellée ! Ma scolarité avait aussi été très douloureuse, les "qu'est ce qu'on va faire de toi ?", "tu n'es bonne à rien", tu es paresseuse", etc... j'en avais eu plus que ma dose aussi ! Donc, comme vous le devinez déjà, oui, je me suis testée aussi ! Je vous passe les chiffres, mais sachez qu'en fait, même à plus de 40 ans, çà allait plutôt pas mal !

Bref, j'ai donc passé coup sur coup, deux concours que j'ai eu : haut la main !

Alors que j'embrayais sur un troisième qui devait m'amener à être cadre A de la fonction publique territoriale. Je me suis vue brisée dans mon élan par ma collectivité qui s'est très mal comportée sur ce coup là et m'a disons "fortement suggéré" d'en rester là ! J'en entends déjà dire que çà n'est pas possible, qu'on ne peut pas empêcher un agent d'aller aux concours : eh bien, si, c'est possible, je l'ai vécu !

Ceci étant puisqu'on ne me voulait pas fonctionnaire "A" et bien je ferais autre chose !!!!

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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Mardi 4 avril 2 04 /04 /Avr 12:56
Le plus difficile quand votre corps ne vous apporte pas ce que vous espérez (espoir fantasmé d'ailleurs, puisque vous ne savez pas ce que vous cherchez), c'est de renoncer à cette quête !

A 26 ans j'ai rencontré un garçon avec qui je me suis tout de suite bien entendu, intellectuellement. Nous avons tout de suite été très complices et nous nous sommes mariés un peu plus de 7 mois après notre rencontre. Rapide me direz-vous ! Oui, en effet ! D'ailleurs pratiquement tout le monde pensait que j'étais enceinte !!!!!!!!

Ce n'était pas le pied au lit, mais c'était agréable et comme nous nous étions rencontrés sur un "trio" (deux hommes et moi), j'espèrais bien que les choses pourraient évoluer !

Pourtant le temps a passé et rien n'a changé.

J'adore les carresses et autres titillements faits avec les lèvres, je pratique d'ailleurs moi même avec ferveur, il ne faut pas que ce soit à sens unique n'est ce pas ?

Mon mari n'a jamais aimé çà, et la seule fois où il a tenté de s'y mettre, j'ai cru qu'il allait me "vomir" dessus ! Je tiens à préciser pour éviter toute ambiguïté que j'ai une hygiène irréprochable : non mais !!!!!

Quand je suis devenue mère 5 ans après notre mariage (eh oui, je n'étais pas enceinte !), çà a été le pompon ! J'ai eu l'impression de devenir une "icône" : intouchable ou presque !

J'avais pris énormément de poids (pour info : 22 kilos avec le premier bébé et 23 avec le second, le tout en deux ans de temps), j'en avais perdu peu ! Je ne travaillais pas à l'extérieur, j'ai donc commencé ma vie de "femme au foyer", antithèse parfaite de toutes mes aspirations et mes désirs.

Une grosse parenthèse qui a duré 10 ans et où j'ai fonctionné en "mode automatique", assumant mes "devoirs", faisant taire mes aspirations, me laissant phagocyter par mes "hommes" (mes bébés sont des mâles ! lol), bref une épouse et une mère "exemplaire" (ou presque) !

Je dis "ou presque", parce qu'une mère fait toujours de son mieux, mais comme les gamins ne sont pas des clônes, ils fonctionnent tous différemment ,et aucun "mode d'emploi", même à gros tirage, ne peut vraiment nous dire comment mater nos "petits monstres" ! (Je vous adore mes chéris !).

Bref ! Durant ces dix longues années, s'est installée la routine qui tue ! Mon mari est commercial, il est souvent absent, et quand il rentre et que ses clients l'ont agacé, sur qui croyez-vous donc qu'il reporte sa mauvaise humeur !!!!!!!

En outre il a un gros fond de violence en lui qui fait qu'il peut péter un câble à tout moment, alors que je suis résolument pacifique ! Cela ne veut pas dire que je me laisse faire, mais que je gère plutôt bien ce genre de situation, même si en ce moment je ne les supporte plus, fussent-elles latentes ! Mais n'anticipons pas !

Bref, petit à petit je suis devenue "transparente", un meuble, une "commode" pour tout dire. Quoi de plus commode, qu'une "commode" ? La maison était tenue, les enfants élevés, j'ai même eu à subir pendant 8 ans un chien dont je ne voulais pas et dont le "maître" n'avait pas le temps de s'occuper (alors que je lui avais dit que je ne voulais pas de cet animal qui n'en pouvait mais) !

Toujours absent pour sa famille, même quand il était présent, il n'a jamais fait les activités que font la plupart des pères avec leurs fils, mais il était toujours prêt pour aider ses copains. Mon mari n'est pas plus méchant qu'un autre, mais il a beaucoup changé. S'il avait été comme celà lors de notre rencontre, nous ne nous serions jamais mariés, c'est sûr, je n'étais pas désespérée à ce point là ! mdr

Quand nous nous sommes connus il était intelligent et très rigolo. Il est toujours intelligent, mais il s'est embourgeoisé et n'est plus rigolo que pour ses copains ! Pour ce qui me concerne, les blagues grasses et les sous-entendus grivois, mille fois répétés et entendus, clamés d'une voix forte me sont devenus insupportables !

Bien sûr j'ai vécu avec tout cela pendant toutes ces années, et j'en connais beaucoup qui s'en contentent. Après tout, de quoi ai-je à me plaindre ? J'ai tout pour être heureuse ! Si le confort matériel est un critère essentiel : en effet, je n'ai pas à me plaindre, loin de là !

Mais cela vaut-il que j'y perde mon âme ? Ma personnalité ? En un mot, que je me perde "MOI" !

 

 

Par Anaé - Publié dans : journal-d1-femme-mure
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